lundi 21 janvier 2008

Sur place ou pour emporter ?

Passer le plus clair de son temps à écrire de mauvais livres, à seule fin de gagner ce qu'il faut pour en acheter de bons. Tout comme celui qui monte une chaîne de restauration rapide afin de pouvoir déjeuner tous les jours chez Ducasse ou Passard.

Plutôt qu'écrivain en bâtiment, j'aurais dû m'instituer fast-writer.

10 commentaires:

  1. Bienvenue dans le club du SM !

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  2. Mieux vaut écrire de mauvais livres pour en acheter des bons, qu'en écrire de bons qui ne le permettent pas...

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  3. Occupe-toi de ton tajine, vous, d'abord !

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  4. Alors ça, c'est EXCELLENT !
    Approcheriez-vous le génie sur vots charentaises silencieuses ?

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  5. "Passer le plus clair de son temps à écrire de mauvais livres"

    Mauvais, mauvais, c’est vite dit ça. Ecrire de très sinistres daubes d’une imparable vulgarité telles les priaperies "féministes" ( c’te bonne blague fogiellocompatible dans le démagogique bas de caste) d’une Camille Laurens ou la copie a’chte révolutionnaire de la Darrieusseucq qui négocie dans le clapotis engagé type « Truisme », bref, avilir la langue et le lecteur en se bombardant auteur-avec-ses-tripes, écrivain prométhéen, un « créateur » à renvoyer Lowry au vestiaire, tellement habité(e) qu’Angot l’immense fait oublier ce pauvre Artaud, et bien toutes ces momeries de faussaires narcissiques sont autrement plus graves que d’usiner du traitement de texte pour donner un peu de distraction à toute une clientèle qui n’a pas une vie taillée pour accueillir du Proust. Qui n’a certainement pas eu la chance de grandir dans un foyer à bouquins ou de croiser des personnes qui éveillent. Un mauvais livre, c’est quoi en fait ? Ne serait-ce pas celui qui déçoit ? On ouvre "Première ligne" de La Clavetine, tout prêt à admirer, et c’est la cascade de phrases mollasses, l’ersatz d’intrigue, la fin téléphonée. Le type qui se lit son petit polard polisson et qui est tout content de trouver ce qu’il cherchait, a-t-il lu un mauvais livre ? Non. Du bouquin "facile", si on y tient –encore qu’il y ait peu de séries qui durent depuis plus de 20 balais -, mais du bouquin qui ne se pousse pas du col et qui correspond à une attente. Les grands livres c’est 2% de ce qui a été publié. Les bons ? Je ne sais pas … 7 % ? (Au mieux). Alors savoir filer sa dose de rêve sans la ramener c’est très loin d’être la honte dans la surpopulation de l’imprimé.
    Un livre populaire c’est aussi une jeu sur une écriture, sur des thèmes, la mise en place de caractères « classiques » dans leur partie ( le héros, la chaudasse, le cinquantenaire friqué libidineux …) à chaque fois il faut faire du neuf en gardant les mêmes ingrédients – d’où variante et combinatoire. C’est marrant.
    Bref, je vous trouve un peu injuste avec l’écrivain en bâtiment. J’ai plus de respect pour ça que pour l’intello puant qui nous pond une "œuvre" imbitable qui fait pâmer les snobs, (œuvre qui se révèlera très mal écrite derrière son masque de logorhée).

    ( On pourrait également parler des essayistes, ces tiques qui vivent en parasites de la littérature des autres. Je ne parle pas de la recherche de qualité, mais des vaniteux qui oublient qu’ils ne sont que des commentateurs, c’est à dire au mieux des analystes érudits et compétents – hors, compétent, les boursouflés du neurone ne le sont quasiment jamais. Plus de faire savoir que de savoir faire. Les deux meilleurs chercheurs que je connais – admirés dans leur spécialité - sont, eux, la modestie même. D’ailleurs, en général, - mon humble témoignage - presque invariablement, les bons sont plutôt modestes. Ils ne se rendent que trop bien compte de leurs lacunes, inhérentes à l’homme et à une époque qui a rendu Pic de la Mirandole inimaginable.

    Il faudra quand même que je trouve moyen de l’avoir, ce B.M au goût Blandine !
    Restif

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  6. Hé bé, M'sieur Restif... Qu'est-ce vous voulez que je dise, moi, après ça ?

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  7. Restif, la terreur des blogues! ;) (PS: j'espère que vous ne pensiez pas à Asensio lorsque vous évoquiez les critiques dépourvus d'humilité!

    vous ignorez les risques encourus je le crains! (hin, hin, hin!)

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  8. M'sieur Restif, pour le BM, je vous l'enverrai. Vous aurez juste à me donner une adresse en temps utile (mi-mars).

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  9. @ Cher Didier Goux : oh, mais vous n'avez rien à dire. Ecrivez, lisez, offrez nous vos billets, ce sera parfait. Quant au BM, alors là, vous me comblez ! Je serai patient, promis.

    @Tang : "Terreur"! Mais quelle réputation vous me faites là! Un tantinet bavard, tout au plus.
    Et je ne crois pas que notre hôte si courtois prendrait plaisir à voir fracasser la douce paix de ces lieux amènes (locus amoenus). Comme dit l’autre : j'ai écrit ce que j’ai écrit...

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.