dimanche 21 octobre 2012

Vive l'Algérie française ! (Forts applaudissements à gauche.)


Ce n'est pas moi qui le dis mais Friedrich Engels, le petit camarade de jeux de Carlitos Marx, au fil d'un article publié le 22 janvier 1848 dans le journal anglais Northern Star :

« En somme, à notre avis, c'est très heureux que ce chef arabe [Abdel ­Kader] ait été capturé. La lutte des bédouins était sans espoir et bien que la manière brutale avec laquelle les soldats comme [Thomas] Bugeaud ont mené la guerre soit très blâmable, la conquête de l'Algérie est un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation.
Les pirateries des Etats barbaresques, jamais com­battues par le gouvernement anglais tant que leurs bateaux n'étaient pas molestés, ne pouvaient être sup­primées que par la conquête de l'un de ces Etats. Et la conquête de l'Algérie a déjà obligé les beys de Tunis et Tripoli et même l'empereur du Maroc à prendre la route de la civilisation. Ils étaient obligés de trouver d'autres emplois pour leurs peuples que la piraterie et d'autres méthodes pour remplir leurs coffres que le tribut payé par les petits­ Etats d'Europe.
Si nous pouvons regretter que la liberté des bédouins du désert ait été détruite, nous ne devons pas oublier que ces mêmes bédouins étaient une nation de voleurs dont les moyens de vie principaux étaient de faire des razzias contre leurs voisins ou contre les villages paisibles, prenant ce qu'ils trouvaient, tuant ceux qui résistaient et vendant les prisonniers comme esclaves.
Toutes ces nations de barbares libres paraissent très fières, nobles et glorieuses vues de loin, mais approchez seulement et vous trouverez que, comme les nations plus civi­lisées, elles sont motivées par le désir de gain et emploient seule­ment des moyens plus rudes et plus cruels.
Et après tout, le bourgeois moderne avec sa civilisation, son industrie, son ordre, ses « lumières » relatives, est préférable au seigneur féodal ou au voleur maraudeur, et à la société barbare à laquelle ils appartiennent. » 

Il a de la chance d'être mort, ce Frédéric de Prusse-là : vivant aujourd'hui, ce serait Cayenne direct, après des propos aussi nauséabonds.

27 commentaires:

  1. Ça va la couper à mieux d'un, comme on dit par chez nous !

    RépondreSupprimer
  2. Prochaine étape avec Koltchack et toute votre bande de bras cassés: Il faut reprendre l'Algérie!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah non ! Ils l'ont voulue libre, indépendante, une et indivisible, qu'ils se la gardent. Déjà qu'on aurait jamais du y mettre nos pieds. L'expédition militaire se comprenait pour les raisons énoncées dans le texte. Seulement il aurait fallu se limiter à cet aspect et laisser une ou deux bases implantées là-bas, un peu comme Guantanamo à Cuba, histoire de leur rappeler qu'à la moindre connerie on leur colle une bonne branlée.

      Imaginez un peu ce qu'aurait pu être une nation algérienne libre, sans l'apport de nos routes, de nos hôpitaux, de nos écoles, sans cadastre, sans véritable administration. Idem pour l'Afrique noire. Un continent à l'état de nature ou presque, ravagé par les maladies, peuplé de tribus se cassant joyeusement la gueule, encore plus qu'aujourd'hui. Un havre où déporter tous nos écolos décroissants dégoûtés du monde occidental et ses technologies, sans oublier leurs potes gauchistes de tous poils.

      Supprimer
    2. Ah, bon! Le Canada alors! C'est un pays bien propre.
      Faisons quelque chose, zut alors! c'est pourtant grand la France.Jeanne d'Arc, priez pour nous.

      Supprimer
    3. Ludo, c'est pourtant vrai que vous êtes un con...d d'anthologie.

      Supprimer
    4. Je suis content de lire une si belle perle....

      Supprimer
  3. Bien jolie carte postale...
    On dirait la place d'un village du sud des Cévennes.

    RépondreSupprimer
  4. Pitié, pauvre crétin, allez raconter vos salades ailleurs, monsieur le gauchiste anonyme, car "Ludovic 12" c'est un cache-misère.

    RépondreSupprimer
  5. Question nostalgie il y a aussi ça : http://saigon.vietnam.free.fr/saigon_fr2.php

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. HHHmmmmmm!!!!
      Il sent bon l'opium votre site Koltchak...

      Supprimer
  6. Peut-être que ce fût "un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation "… on ne va pas se poser cette question pendant des siècles…
    Vu qu'on est obligé de se repentir toutes les cinq minutes d'avoir essayé d'apporter un peu de "civilisation", on aurait en réalité mieux fait de s'abstenir et de laisser tout ce petit monde se d'emmerder entre eux…
    les colonies c'est fini et c'est tant mieux, c'était une erreur de la part de nos ancêtres… Moi je m'en tape, je n'étais pas né et je n'ai rien à me reprocher. il serait d'ailleurs bien que nos anciens colonisés s'en rendent compte aussi que la colonisation c'est fini depuis longtemps car parfois à les entendre, on se demandent si ce n'est pas eux qui ont le plus de regrets…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 50 ans après, il serait intéressant que le bilan de l'indépendance des anciennes colonies soit dressé, qu'on se marre un peu. A part l'Asie du sud-est qui semble vouloir se sortir les doigts, ce n'est guère brillant pour le continent africain dans son ensemble.

      Pour le particulier : http://www.youtube.com/watch?v=X3Hf-GgNcOw Même en Afrique du Sud, la magnifique nation "arc en ciel", des noirs regrettent les afrikaners, mais si, vous savez bien, ces méchants blancs qui disaient que huile et vinaigre ne peuvent se mélanger : http://public.bay.livefilestore.com/y1p-P7QH0oXFs7E7k4rHnfYQM3xEsxHGvYGC2L6ZHnivR3YIXBdQEKQtOD0iuYOc_NxNIsAER1vTnIRUqc0Vm55mA/AWB%20was%20better%20than%20ANC%20protestors%20AWB%20refers%20to%20white%20rule.jpg
      Pour les non anglophones, la traduction des panonceaux :
      - Le parti Afrikaaner (AWB) était meilleur que le parti Noir (ANC)
      - Nous votons pour une meilleure vie, pas pour pire. Nous vivons comme des porcs.

      Ce n'est pas moi qui le dis.

      Supprimer
  7. Pareil que Mr Y, moi je n'ai rien à me reprocher,
    mais contrairement à lui, moi en A.F.N. j'y suis née et je ne m'en tape pas.
    Quant à ceux qui schématisent à outrance, genre à gauche on se repait de répandre sa repentance
    et à droite on est F.N. parce qu'on ne se repend pas,
    c'est comme si je disais que les bretons sont F.N. parce que Le Pen est breton, par exemple.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai vécu en Algérie en 1969 et 1970, soit fort peu de temps après la guerre du même nom : je puis témoigner qu'il n'existait alors aucun ressentiment des Algériens envers les Français, bien au contraire. J'avais 14 ans et ma mère, pourtant assez prudente de nature, me laissait prendre le car seul pour aller passer l'après-midi à Oran si j'en avais envie. Le ressentiment n'est venu qu'après et a été, je crois, instillé à la population par les dirigeants du FLN afin de camoufler un peu leur profonde impéritie.

      Supprimer
  8. Personne n'a quelque chose à se reprocher !!!
    Et certainement pas ceux qui ont bâti cette jolie place ! Et le reste.
    Ces petits rappels historiques sont, à chaque fois qu'ils surviennent, comme une bouffée d'air frais dans l'air nauséabond contemporain.

    RépondreSupprimer
  9. J'enfonce le clou, avec l'impeccable géographe anarchiste, l'excellent Elisée Reclus, une valeur sûre et très largement respectée.

    Sur la colonisation en Algérie.
    Nouvelle géographie universelle. La terre et les hommes. Hachette. t.11. 1886. Moeurs des Kabyles. p. 296-297.

    " L'Algérie a beaucoup plus reçu de la France qu'elle ne lui a rendu, et les habitants du pays, quoique non traités en égaux, ont à maints égards gagné en liberté depuis l'époque où commandait le Turc. "

    Elisée Reclus - Wikiquote, le recueil des citations libres.

    La page vaut le détour, avis aux amateurs éclairés, en quête de vérité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah oui, excellent ! Reclus est en effet une excellente recrue.

      Supprimer
    2. Celle-ci est carrément visionnaire:

      Sinon votre sort à venir est horrible, car nous sommes dans un âge de science et de méthode et nos gouvernants, servis par l'armée des chimistes et des professeurs, vous préparent une organisation sociale dans laquelle tout sera réglé comme dans une usine, où la machine dirigera tout, même les hommes, où ceux-ci seront de simples rouages que l'on changera comme de vieux fer quand ils se mêleront de raisonner et de vouloir.
      À mon frère le paysan, 1899

      Supprimer

    3. L'homme remplaçable...
      Nous ne dirons jamais assez cette horreur, cette imposture, ce vol cette spoliation.

      Supprimer
  10. Merci pour cette trouvaille !

    On pourrait même dénicher quelques passages de ce genre chez Tocqueville, ce qui pourrait être utile à destination d'un autre type de public récalcitrant. Et plus généralement d'ailleurs, chez d'autres bons auteurs.

    Il semble que ce qui caractérise le gauchisme, ce soit avant tout l'ignorance. Mais c'est une ignorance particulière, celle qui s'ignore elle-même. C'est un révisionnisme qui, lui, ne s'embarrasse pas de preuves. En effet, la haine de son prochain déguisé en amour du "faible" ou du lointain suffit absolument au gauchiste. Son mot d'ordre : surtout pas de nuances, ce pourrait être de l'intelligence !

    RépondreSupprimer
  11. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  12. toute tentative d'évoquer les aspects positifs de la colonisation avec des "degauche" vous classe immédiatement parmi les fascites . Le dialogue étant donc impossible ( on ne dialogue pas avec les nauséabonds )on se retrouve systématiquement a en parler entre gens "dedroite".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Monsieur! un nauséabond qui se respecte est forcément de droite… que dis-je d'extrême droâte… un peu de dignité quand même!

      Supprimer
  13. J'ai toujours su qu'il y avait du bon dans cet Engels.

    RépondreSupprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.